jeudi 16 août 2018

Qui es tu Alaska, John Green



La vie de Miles Halter n'a rien d'extraordinaire. Jusqu'à ce qu'il se décide de s'en aller, quitter son petit chez lui pour un pensionnat loin de ses parents et sa routine millimétrée.

Là bas, il se retrouve mêlé à un festival de premières fois. Premières cigarettes. Premières bêtises. Premiers amis. Premier amour. Premiers chagrins.
Il rencontre Chip, son extravagant et hilarant camarade de chambre, ainsi qu'Alaska, Alaska Young, une adolescente insoumise, fascinante et insaisissable. 

Qui, est tu Alaska ?   est un émouvant roman initiatique qui nous conte avec justesse et simplicité l'adolescence dans toute sa splendeur. Entre premières fois, découvertes, quêtes de sens et d'identité, John Green nous offre une histoire aussi juste que réaliste. Malgré quelques longueurs, les problématiques sont profondes et intelligentes.

mercredi 25 avril 2018

Cette obscure clarté, Estelle Laure, édition Hachette


Couverture du livre : Cette obscure clarté
Un père écorché par la vie, cloîtré à l'asile. Une mère éplorée et perdue partie s'évader on ne sait où, pour une durée indéterminée. Et au beau milieu de tout ça, il y a Lucille, adolescente comme les autres. Jusqu'au jour où elle se retrouve seule dans sa maison, responsable de Wren, sa jeune sœur. Sa mère est partie. Partie oublier la folie de son mari, soigné à l'hôpital psychiatrique. Elle avait dit qu'elle reviendrait vite, aussitôt qu'elle irait mieux. Que tout rentrerait dans l'ordre. Mais elle n'est toujours pas là, et les deux jeunes filles sont seules chez elles, livrées à elles mêmes. 
Tout d'un coup, Lucille doit laisser de côtés ses sorties et sa vie d'adolescente : désormais, elle se retrouve responsable de sa petite sœur, coincée entre les factures qui s'entassent, et qu'il faut payer au plus vite, le frigo vide, les piles de devoirs qui s'amoncellent, et surtout, le secret. Ce secret qu'il faut garder. Personne d'autre qu'Eden, sa meilleure amie, ainsi que son frère, Djiby, ne doit savoir qu'aucun de leurs parents n'est là pour s'occuper d'elles. Car si on le découvrait, Lucille et Wren seraient séparées et placées dans des foyers. 

Alors Lucille se débrouille comme elle peut. Elle trime, valse entre les petits boulots, les cours, tente de remplir le frigo tant bien que mal, essaie tant bien que mal de maintenir le cap. Mais cela s'avère difficile. Parfois, elle a l'impression qu'elle ne s'en sortira pas, elle se sent fatiguée, fatiguée de devoir travailler des heures dans un café pour payer les factures, fatiguée de faire semblant d'être invincible devant sa petite sœur pour ne pas l'attrister, fatiguée de mentir à tout le monde. 

Mais heureusement, elle n'est pas seule. Elle a Eden, son amie, loyale envers et contre tout, et puis, Djiby, son frère, doux et réconfortant, pour qui Lucille sent peu à peu naître des sentiments nouveaux... Et si au milieu du chaos, une lumière subsistait encore? 

Cette obscure clarté est une belle histoire d'espoir, qui nous montre que rien n'est jamais perdu, que même lorsque tout semble aller mal, une toute petite lueur de chance peut encore briller. 
On s'attache aux personnages et on espère avec eux que tout ira bien, qu'ils resteront ensemble, que la famille finira par se reconstruire. Certes, je n'ai pas tellement accroché à la plume, un peu commune, de l'auteure. Certes, j'ai été déçue par le classique schéma de la romance à l'eau de rose, vu et revu des centaines de fois. Malgré ces deux points négatifs, je dois dire que le message de courage et d'espoir que transmet ce livre est très puissant. Je vous le recommande !






mercredi 18 avril 2018

J'AI LU : Sweet Sixteen, Annelise Heurtier, éditions Casterman








Rentrée 1957. Décision historique de la cour suprême des Etats Unis. Pour la première fois de l'Histoire, des étudiants noirs poussent les portes du prestigieux lycée de l'Arkansas. Ils sont neuf. Neufs adolescents noirs, déterminés à faire valoir leurs droits, et qui sait, peut-être même faire changer les mentalités. Pourtant, face à eux se tiennent deux mille cinq cent élèves, blancs, et, pour la plupart férocement racistes, prêts à tout pour les voir partir au plus vite. 
Dans ce roman, on valse entre deux points de vue : celui de Molly, une des étudiantes noires volontaires pour tenter l'aventure, qui de son côté, espère participer à instaurer l'égalité entre blancs et noirs, ainsi que celui de Grace, élève blanche du lycée de l'Arkansas. Populaire et un peu futile, elle ne se préoccupe pas de l'intégration des noirs, mais n'adhère pas non plus à l'idéologie raciste de ses camarades. Malgré tout, contrainte par la violence extrême régnant dans son école, ainsi que par l'Amérique conservatrice et ségrégationniste dans laquelle elle vit, Grace est contrainte à se taire. Jusqu'à ce que Molly et ses huit camarades noirs intègrent le lycéen attirant sur eux huées, insultes et coups. Réagir ou se taire? Grace devra choisir. Quitte à risquer sa propre vie.


Sweet Sixteen est un superbe roman jeunesse qui nous plonge dans l'Amérique raciste et conservatrice des années 50, à travers des personnages réalistes, attachants et complexes.
Aussi réaliste que terrible, il nous dépeint toutes les violences subies par les noirs, les propos choquants et insultants pourtant considérés comme normaux, mais aussi les combats de ceux-ci pour que les lois et les mentalités évoluent.
Au fil de l'histoire, on suit le quotidien extrêmement difficile de ces neufs étudiants
au sein du lycée : les violences subies chaque jour, les insultes, le racisme, et tout cela,
sans que personne ou presque ne réagisse jamais, pas même les professeurs. 
Adapté à un public jeune comme adulte, ce roman nous parle de l'Histoire avec un grand H et de tous les combats menés pour que les Hommes, blancs comme noirs, puissent vivres égaux. Parfois rude, mais toujours juste, Sweet Sixteen est un très beau roman!





mercredi 28 février 2018

Coup de coeur: The Sun is also a star, Nicola Yoon, édition Bayard


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Dans ce roman, nous suivons les vingt quatre heures tourmentées de deux adolescents :
D’abord, il y a Daniel, fils d’immigrés coréens étouffé par l’exigence de ses parents. Eux ont déjà choisi une voie toute tracée à sa place : il deviendra médecin. Pas d’autre option possible. Puisqu’il ne peut pas lutter, Daniel obéit. Aujourd’hui, il doit passer un entretien, sans doute le plus important de toute son existence. L’entretien qui lui ouvrira les portes de la prestigieuse université de Yale. Qui lui permettra de devenir médecin. Et qui enterra à jamais son rêve de devenir poète.
Et puis, il y a Natasha, jeune jamaïcaine, immigrée de longue date à New York. Radicalement opposée à Daniel, celle ci croit en la science et en la logique : selon elle, la poésie est stupide. L’amour n’est qu’une question de chimie. Elle projette de devenir physicienne des données. Un choix raisonnable. A son image.
Daniel est un rêveur et Natasha est rationnelle. Daniel voit de la poésie partout et Natasha la fuit comme la peste. Daniel croit au destin, à l’amour et au karma. Natasha, elle, croit en la théorie, à la science, à la logique.
Bien que tout les oppose, une série de hasards,plus ou moins heureux les rassemblera.
Au cours de ce roman, nous suivons leur histoire d’amour qui se tisse lentement, malgré les différences de culture et de milieu. Mais ce livre raconte également la quête d’identité qui survient lors de l’adolescence, le choc des cultures, le problème d’appartenance et d’intégration que peut poser l’immigration.
Au fil des pages, la relation se développe, et l’on se sent gagné par un fort sentiment d’urgence qui grandit plus le roman avance. On voit le moment fatidique de la fin se rapprocher inévitablement, et l’on se demande sans cesse si ils arriveront finalement à éviter le départ de Natasha.
The Sun is also a star est une belle histoire d’amour, d’acceptation et d’adolescence, un bel hommage à la vie, mais aussi aux différences et à la diversité. Une très belle histoire que je vous invite à lire !

*

<< Parce que vu de près, tout ressemble au chaos.C'est une question d'échelle. Si l'on se retire suffisamment longtemps, alors l'ordre émerge. >>


<< Parfois, on fait des erreurs de taille moyenne. On entre en fac de médecine au lieu de poursuivre sa passion. Parfois on en commet des grosses. On abandonne. >>



<<  Je n'ai pas envie de rester coincé à exercer un métier qui n'a pas de sens pour moi. La voie que je m'apprête à emprunter ? Elle est interminable. Yale. Faculté de médecine. Internat de deuxième et troisième années. Mariage. Enfants. Maison de retraite. Morgue. Cimetière. >>


<< Fait observable: on ne devrait jamais tenter sa chance si elle est mince. Mieux vaut étudier les chances et tenter celle qui est forte. Cependant, si la mince est la seule chance que vous ayez, alors vous devez la tenter. >>



*

Hé bien. Je crois que j'en ai fini avec ce livre.

Merci à toi de m'avoir lu.
On se retrouve bientôt pour de nouveaux bouquins !

Kiss à toi.



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